vendredi 19 février 2010

Kolkata, me revoila, dirladirladada!

Je vais essayer de reprendre un rythme plus régulier dans les post, j'ai pris du retard et il s'est encore passé tellement de choses que je vais forcément oublier de narrer une bonne part de détails palpitants, je vous pris de m'en excuser à l'avance!
Pour vous resituer un peu, je suis de retour à Kolkata depuis quelques jours, après ma virée de 15 jours à Jalpaiguri... Cela signifie pour moi le retour des moustiques, quasi absents dans le Nord, ils m'ont fait une "piqûre de rappel" si vous me permettez l'expression!!! Ils ne m'ont pas loupé, j'arrive néanmoins entre deux grattements à commencer ma mission plus concrètement... dans la moiteur de ce début de Printemps, c'est fou comme en 15 jours d'absence la température a augmenté à Kolkata... J'ai d'ailleurs eu le droit à mon premier orage indien, pluie d'iluvienne en bonus (de ma nouvelle chambre au premier étage avec 12 fenêtre, vue panoramique assurée sur le ciel déchaîné!), c'est tombé bien sûr pile le soir où j'avais décidé de laisser mon linge seché sur le toit pour la nuit, pour le coup mon troisième oeil n'avait rien vu venir!!!

Mais, soyons ordonnés et commençons par décrire la vie à Jalpaiguri!
Je vous avais quitté prête à embarquer pour une excursion direction Kalimpong me semble t-il....
Ces quelques jours loin des centres nous ont fait découvrir un autre versan de l'Inde, beaucoup plus occidentalisé, où l'on parle Népali, où l'on mange d'excellents momos (aux légumes, au porc ou encore au poulet) pour une poignée de roupies. Dépaysement garanti, et tout cela à moins de 2h30 de jeep et 70 roupies par personne! A ce propos, en Inde, pays où rien n'est impossible, on rentre aisément à 12 dans une jeep 6-8 places, nous en avons fait la douloureuse expérience! Ce fut vite oublié quand nous avons découvert le confort de notre hôtel: Une propriété tenue par une famille de Népalais, connaissant très bien la région ce qui nous a permis de faire de belles randonnées, de visiter des temples boudhistes et d'obtenir une jeep pour retourner à Jalpaiguri comme prévu malgré les complications politiques. En effet, dans le disctrict de Darjeeling, Gorkhaland lutte pour l'indépendance avec le West Bengal, au détriment de la population qui subit de nombreuses pressions: interdiction de payer l'électricité au gouvernement indien, obligation de porter un drapeau de Gorkhaland sur leur maison, arrêt de la circulation dans Kalimpong 2h par jour, interdiction d'acheter de l'alcool et sûrement etc...
donc revenons à notre hôtel, situé à l'entrée de Kalimpong, à flanc de montagne, dans un jardin d'orchidées, des petits cottages en bois, reliés par des petits escaliers au milieu de la verdure, un bonheur pour se reposer quelques jours! A coups de partie de Uno, de promenades, de shopping (thé off course! Fromage, jus de mangue et autres mets délicieux, vous remarquerez que je n'ai toujours pas l'estomac dans la poche mais pour notre plus grosse honte, nous nous sommes rendu compte que nous n'arrivions viscéralement pas à laisser la nourriture hors de la discussion plus de 5 minutes...) d'orgies de momo (qu'est ce que je disais!!) et de bières indiennes, de douches à l'eau chaude(!), de lecture sur la balancelle, nous avons aisément rempli nos journées! Le soir, plaisir ultime, nous avions un service de bouillotes à domicile! C'est que les nuits de Kalimpong sont les plus fraîches que je n'ai connu depuis bien longtemps, il n'est pas bon sortir un orteil de sous ses 5 couvertures polaires!!!
Si je peux me permettre une critique, et ce sera bien la seule: le ciel n'a jamais été assez dégagé pour nous permettre de voir au loin la chaîne de l'Himalaya, ce n'est pourtant pas faute d'avoir plissé les yeux!

De retour à Jalpaiguri, l'observation des enfants et du fonctionnement des centres reprend son cours, je continue à aller de découvertes en découvertes:
- les ananas ne poussent pas dans des arbres mais bien au raz du sol! J'ai dormi, en effet, durant tout mon séjour entourée d'une palmeraie, d'un tea garden et d'un champ d'ananas... on fait pire voisinage!
- à la radio locale, ils passent Beyoncé, les black eyed peas ou encore la macarena !!!!
- je prends maintenant le bus seule et je connais le nom des arrêts!
- A mi bengla sikchi (=j'apprends le bengla!)
- Les Hide and Seek ont réussi à remplacer dans mon coeur les gâteaux ronds Princesse!
- Le mariage de Nicolas Sarkozy avec Carla Bruni a fait grand bruit en Inde!
- J'ai appris à fait un plâtre avec Dalhia Di!
- J'ai appris à faire (ou devrais-je dire j'ai tenté de faire sans grand succès) des chapatis ronds! Ce sont des galettes qui remplacent le pain ici et que l'on mange au petit-déjeuner, ou bien pour accompagner les plats

A Bacuabari, où nous avons posé nos bagages avec Mathilde, la vie est paisible, nous passons beaucoup de temps avec les plus petits, dont beaucoup sont soit IMC (infirmes moteurs cérébraux), autistes, trisomiques, hyperactifs ou encore présentent des retards mentaux.
Onamika, une petite autiste, qui, dès qu'on lui enlève les attelles qu'elle porte en permanence aux bras se mord et se frappe la tête contre les murs, j'ai pris du temps avec elle, l'aider à manger, jouer avec elle, essayer de capter son regard, et aprés plusieurs jours d'apprivoisement mutuel, elle m'a offert un sourire merveilleux avant de s'endormir dans mes bras... un moment de pur bonheur!
Alima, une petit fille sourde, qui marche en béquilles, avec des kalipers pour limiter les déformations au niveau des pieds, pour qui avec du travail, la marche sans béquilles pourrait être envisagée, ce à quoi nous allons nous ateller avec Mathilde, on espère lui permettre ainsi de communiquer par signes lorsque ses deux mains seront libérés... Cette petite est la joie de vivre incarnée, son visage rayonne dès que l'on s'occupe un peu d'elle...
J'ai passé pas mal de temps avec les "big girls" qui étaient en vacances après leurs examens annuels, nous avons joué à pleins de jeux en bengali où je n'ai pas compris grand chose à part qu'il fallait courrir, sauter ou chanter! Nous avons, pour la première fois de notre vie, danser avec Mathilde la macarena devant un parterre de filles de corvée de patates dans la cuisine, et en chantant s'il vous plait! Ça n'a pas fait un bid comme le madison à Ashaneer, ouf!
Nous avons travaillé avec Dalhia Di, la Didi qui gère le centre, elle parle un peu français avec un accent extraordinaire! Nous préparons, avec les autres volontaires paramédicaux et elle, un training sur les "cérébral palsy", c'est à dire sur les enfants IMC, en anglais s'il vous plait! Nous sommes donc en grande préparation de nos cours respectifs: defintions, causes, déformation, évaluation, rééducation, matériel etc.

J'ai aussi passé du temps avec les filles de Maria Basti, le centre assez isolé pour les 14 filles dites "retardées mentales". Je les ai accompagné à Dos Biga, le workshop dans lequel elle vont plusieurs jours par semaine pour travailler: fabrication de craies, d'enveloppes, de tressage de dessous de plats, bjoux, préparation de feuilles de thym pour la cuisine, de confitures etc... J'ai dormi une nuit avec elles à Maria Basti. L'ambiance y est un peu glauque la nuit, les filles ne sont pas très occupées, on sent que l'équipe des didi est en souffrance d'être ainsi isolées et les dada sont un peu mis à l'écart... Avant le dîner, j'ai eu la joie de découvrir LE "plus belle la vie" indien, et puis très mal tourné en plus! Deux heures devant et je n'en pouvais plus, la niaiserie des programmes tv est universelle! Et j'arrêterais de me plaindre des pubs incessantes à la tv française, ici ce n'est pas une page publicitaire qui coupe un feuilleton mais au moins trois! J'ai du voir durant ces deux heures au moins 10 fois la publicité pour Colgate, le meilleur dentifrice au monde!
Mais, cela valait le coup de souffrir en silence, pendant tout ce temps, les didi en cuisine nous ont préparé.......... DES MOMO!!!!!!
Après une nuit difficile (il y a une bête invisible qui mange le bois qui avais élu domicile juste en dessous de mon oreiller!), avec le soleil la vie est tout de suite plus rose à Maria Basti, j'ai appris avec les filles à confectionner des bougies, tout en apprenant le bengali! Veena Rose, une jeune très patiente, est élue officiellement professeur de Bengali, elle parle très bien anglais et s'acharne à ce que je comprenne bien tout ce qui se passe, je la bénis! En contre-partie, j'ai promis à mon retour de faire des cours d'anglais aux filles! (moi prof d'anglais... elles n'ont peur de rien!)
Ces filles sont très attachantes et même si l'idée d'aller vivre là-bas m'a d'abord effrayée, elle sont très en demande et cette expérience sera certainement très enrichissante!

Durant ce séjour, j'ai aussi assisté à l'inauguration des panneaux solaires dans un autre centre: Mogradangi, construits avec l'aide de Fanny, une volontaire ingénieure Suisse et financé par une association Suisse "Les amis de Calcutta". Nous avons bu du thé ou du café avec de l'eau à 80 degrés sortant directement du robinet relié aux panneaux, accompagné d'un goûter, servi dans d'adorables assiettes en feuilles de bananier cousues! Haaaa la douche chaude.... j'ai enfin compris (maintenant qu'il fait assez chaud pour prendre une douche froide...) que pour pouvoir se laver à l'eau chaude, il suffit de venir à la cuisine avec son baquet vide!
Du coup, les Suisses de l'association sont restés quelques jours, et à coups de "c'est juste, ou bien...?" (avec l'accent s'il vous plait!), nous avons visité une grande forêt, réserve sauvage d'animaux où l'n peut circuler à certains endroits précis en Jeep... On nous avait promis l'éléphant, le tigre et la panthère noire(!), nous nous sommes contentés du rhinocéros, du bison, des paons et du singe... c'était néanmins très beau et très calme. Nous avons ensuite assisté à une représentation de danse tribale, c'est impressionnant comme jamais une des filles ne marche sur le pied de l'autre, on croirait voir bouger une bête à milles pattes: époustouflant!

Néanmoins, ces derniers jours ont été gâchés par l'arrivée d'une mauvaise nouvelle: Etienne, qui est là depuis bientôt 6 mois, doit renouveller son visa. Nous pensions tous que comme prévu, il partirait 2 mois au Bengladesh, mais finalement, 15 jours avant son départ, les MEP lui donnent l'ordre d'aller passer les 6 prochains mois de sa mission au Cambodge, sans guère plus d'informations. Aprés avoir appris une nouvelle langue, après avoir réussi à s'intégrer, après avoir planifier sa mission, des projets à long terme, l'envie de connaître un cycle de vie dans un pays d'un an etc, tout tombe à l'eau... et 15 petits jours pour faire les démarches administratives, se préparer à l'idée de partir construire quelque chose ailleurs et dire au revoir aux gens d'ici... Nous avons préparé avec Mathilde un mail, pour prévenir les MEP qu'il était hors de question que les choses se passent de la même manière, ou en tout cas pas dans les même conditions... Nous leur avons proposé quelques autres alternatives pour pouvoir passer deux mois à l'extérieur de l'Inde pour refaire une demande de visa et terminer notre mission ici comme prévu...
Cette nouvelle loi Indiennemet tout le monde dans l'embarras: les volontaires, HSP, le partenaire local qui avait prévu d'avoir plusieurs volontaires pour une durée de 1 an, et les MEp qui doivent faire face à une nouvelle situation problématique...

Oyé Oyé ceci est un appel d'urgence:
Si, par le plus grand des hasard, vous avez des contacts qui accepteraient de nous accueillir Juillet-Août pour une mission courte, dans un pays proche de l'Inde, nous sommes vivement intéressées!!! Merciiii

En attendant, le moral est donc retombé comme un soufflé, de plus, aprés un mois d'observation où tout est magnifique, tout est dépaysant ("les klaxons c'est asourdissant, ca empêche de dormir, mais quelle ambiance, c'est génial!") on commence à voir les failles du système, les mésententes, la hiérarchie, les difficultés de prise de décision, le manque de connaissance et les dysfonctionnements du système scolaire face au handicap, le manque de moyens etc... Difficile parfois de se projeter là-dedant, de savoir ce qu'on peut apporter, nous pauvres occidentaux avec nos principes d'éducation, nos habitudes de confort et notre manque de patience! Il est vrai que le fait de quitter Mathilde, ma super-compagne-de-route depuis un bon mois, doit jouer aussi... Mais, j'ai confiance et après la crise passagère, la bonne humeur sera bientôt de retour quand j'y verrais un peu plus clair!

Pour l'instant de retour à Kolkata, je commence à évaluer quels sont les enfants qui ont des difficultés pour écrire et pour manger et boire, au niveau physique, ce qui nécessiterait des adaptations. En effet, Dalhia Di m'a proposé d'enmener du matériel de Jalpaiguri, vu que les centres du Nord sont mieux fournis de ce côté là et que j'y retourne dans 15 jours pour le training de physio.Je vais aussi au workshop de couture où j'apprends la broderie et le bengla: 2 en 1, malheureusement pour l'instant je n'arrive pas à instaurer mes 2h de bengla par jour, aie! Je prends aussi des cours de photoshop, c'est merveilleux tout ce qu'on peut faire avec ce logiciel!!! Voici le fruit de ma première leçon, il paraît que c'est très Suisse, c'est juste, ou bien?!

En me promettant solennellement devant vous tous réunis devant vos écrans de tâcher d'écrire plus régulièrement (c'est que ça vous fait un sacré pavé indigeste là!), je vous embrasse en vous remerciant encore et toujours d'être là derrière moi, je vous sens derrière mon épaule et ça m'aide à aller de l'avant chaque jour! 9Wou c’est beau ce que je dis !!)

Je vous donne mon adresse, au cas où il vous resterait un blog de foie gras de noël à finir(!)... (J'y suis jusqu'a Mai, si Tapati Di accepte de me laisser repartir dans le Nord ensuite!)
Estelle Petit
Howrah South Point - Ashaneer
P-249, Andul Road
Halderpara
HOWRAH - 711109
INDIA



mardi 2 février 2010

La campagne, ses vaches, ses chevres, son calme et son internet bas debit ^^

Que de choses se sont passées depuis mon dernier article !!! ( Je crois que c'est la phrase bateau que je pourrais mettre au début de chaque article tellement la vie est extraordinaire ici!)

Je suis actuellement à Bakuabari, un des quatre centres HSP de Jalpaiguri, en pleine campagne à 600km au nord de Kolkata. Les différents centres sont assez loin les uns des autres et bien que pour certains il suffisse d'une demi-heure de vélo, il faut souvent prendre le bus pour joindre deux centres (ca ne présage rien de bon, ici ce n'est pas kolkata, il n'y a pas deux bus qui font la course à qui prendra en premier les voyageurs!)

Bakuabari accueille une centaine d'enfants, dont une partie sont handicapés mentaux et scolarisés sur place dans des classes organisées par niveau avec deux didi pour chaque classe.
Jordighi accueille une cinquantaine de garcons, pour la plupart handicapés moteurs (spastic children, pieds bots, maladies congénitales...) ou orphelins qui sont scolarisés à l'école du village.
Mogradangi accueille une centaine d'enfants, pour une partie handicapés moteurs. C'est aussi une grande école qui est ouvert à un grand nombre d'enfants du coin.
Enfin, Maria Basti est le centre le plus isolé, nous avons pris un rickshaw (petit véhicule à trois roues, une sorte de voiture sans permis au design très élegant!!!) pour s'y rendre et ils ne disposent que de 4h d'électricité par jour, grâce à des panneaux solaires... aprés Howrah, je découvre un autre visage de l'Inde! Y sont accueillies une vingtaine de jeunes femmes handicapées mentales, et moteurs pour quelques unes d'entre elles. C'est le centre où je serais certainement logée lorsque je serais en mission vers Jalpaiguri, ca me fait un peu peur mais c'est aussi une grande aventure à vivre, se retrouver seule, changer ses habitudes pour quelques mois d'une vie differente!

Après plus de quinze jours à ne pas trop savoir où j'allais aller, ce que j'allais bien pouvoir apporter à HSP et à quoi allait ressembler cette année, je commence à en savoir un peu plus! Enfin, disons que je commence à comprendre que c'est à chacun de construire sa mission, à proposer ses idées quitte parfois à les imposer car en Inde, il s'avère que dans nombre de situations, personne ne prend la décision de dire quelque chose et que des situations peuvent rester sans bouger durant des mois! C'est ainsi que jusqu'à maintenant, personne ne s'est prononcé sur mon éventuelle affectation dans un centre!
Depuis mon arrivée, j'évalue donc la situation dans les différents centres pour les enfants handicapés afin de pouvoir proposer des idées, des améliorations, des changements pour leurs permettre une meilleure autonomie... Et vu que les centres de Howrah et de Jalpaiguri se disputent les volontaires, je vais tâcher de partager mon temps entre les deux lieux! Je pense commencer par passer 3-4 mois à Howrah, à Ashaneer qui est le seul centre à acuueillir des enfants handicapés puis je reviendrais dans la seconde partie de ma mission à Jalpaiguri, où j'interviendrais dans les différents centres. Il y a notamment pas mal de bidouille à faire sur les fauteuils roulants... C'est fou de voir qu'ici, leurs fauteuils ressemblent à ceux de l'avant-guerre en France...
Mathilde, pour sa part, va certainement passer tout le temps de sa mission à Jalpaiguri, où elle interviendra en tant qu'orthophoniste auprès de certains enfants de plusieurs centres, son travail nécessitant d'apprendre tout d'abord le bengali ainsi qu'un suivi au long cours.

En ce qui me concerne, c'est décidé: à partir de Lundi prochain, 2h de bengali par jour !!! Parce que "balo" (=Bien), "Como nacho?" (=Comment ca va?) et "Amar nam Estelle" (=Je m'appelle Estelle) ca ne va pas me tenir un an!

A Jalpaiguri, nous avons rejoins Pierre, un autre volontaire que nous avions rencontré à la formation MEP et qui est podologue, depuis deux mois à Jordighi, avec lui, nous avons visité les différents centres. Nous avons aussi rencontré Fanny, une volontaire Suisse, à HSP depuis Octobre 2008 et qui installe des panneaux solaires dans les différents centres!
C'est grâce à elle (et pour le coup, je la bénis!) que je peux prendre des douches à peu près chaudes depuis que je suis à Jalpaiguri!

Par contre, la température n'étant pas tout à fait la même qu'a Kolkata, nous avons rapidement fait l'acquisition de grands châles, hé oui en France cela fait très mamies mais ici c'est hyper fashion!!
Et la température n'a pas fini de baisser: nous partons jeudi matin pour quatre jours à Kalimpong, dans la montagne proche de la frontière avec le Népal, une sorte de Darjeeling en moins touristique et donc moins cher! 2h30 de Jeep et à nous monastères tibétains, hotel avec eau chaude et momo.... HAAAAAAAA les momo !!!! Des sortes de raviolis aux légumes et à la viande, une tuerie!!! Depuis que les kitchen didi nous en ont concoctés, je suis accro! Je vous promets que je vais m'atteler à la tâche et à mon retour, on fera une orgie de momo, chapati (sorte de galette), dhal (soupe de lentilles pour colmater le riz) et autres délices indiens... (attention vous bavez sur votre clavier!)

Enfin, il n'empêche que la nourriture francaise me manque cruellement... Avant notre nuit de train pour Jalpaiguri, nous avons organisé un dîner surprise pour l'anniversaire d'Etienne. En Inde depuis plus de 5 mois, adepte du terroir francaise, nous lui avont dégoté du fromage francais, du vin rouge, de la salade verte... et un GROS GATEAU AU CHOCOLAT!
Parce que pour l'anecdote, nous avons su que c'était son anniversaire car un matin au petit déjeuner, je raconte mon rêve où nous sommes tous autour d'Etienne et de son gros gateau à la crème d'anniversaire, et là il me répond "C'est drôle parce que j'ai 26 ans dans trois jours!"
Pour le coup, dans un pays où les choses importantes ont du mal à êtres dites et transmises, en trois jours tout le monde savait et avait pu usé de son imagination pour les cadeaux: magnifique chemise indienne violette (!), bonbons, toblerone, fleurs, chansons...
Etienne a aussi sorti hier soir sa dernière boîte de foie gras tout spécialement envoyé par sa famille pour Noël... (il n'y a aucun sous-entendu derrière cette simple remarque, enfin si vous voulez me faire plaisir, y a pas de mal non plus...........................................................!)
Bientôt, après le téléphone portable indien, je pourrais enfin poser mon baluchon et déballer mes affaires à une adresse fixe que je m'empresserais de vous transmettre!

En espérant pouvoir poster cet article demain avec photos à l'appui... je pense fort à vous tous et vous remercie encore pour tous vos mails pour lesquels je n'ai malheureusement pas toujours le temps de répondre, Internet ne fonctionnant qu'aléatoirement et l'ordinateur étant toujours occupé, nous regardons nos mails à la chaîne en dix minutes chronos!

Bon, comme ca devient une habitude, je posterais les photos une prochaine fois, hehe!